L’opéra de l’espace de Carolyn J. Cherryh
Allyson, fière, riche et belle est la jeune femme qu’il rencontre un soir d’escale. Elle fait partie de l’équipage du Dublin Again, un vaisseau immense et puissant.
Leur nuit sans lendemain aura cependant des répercussions : une course effrénée à travers l’espace, durant laquelle le lecteur découvre les facettes multiples de Sandor et la tragédie qu’il a vécu enfant.
Pour cette œuvre, paranoïa et suspicion en sont les maîtres mots. Les deux protagonistes sont ce qu’il y a de plus réussit dans le présent Space-Opéra. Le personnage principal est traumatisé par son enfance et de son adolescence. Les séquelles décrites par l’auteur sont vraisemblables et donnent un potentiel «danger» à l’aventure qui est loin d’être déplaisant. En effet, ses compagnons de voyage doivent composer avec un homme difficile à cerner et qui peut s’emporter à tout moment. Carolyn Cherryh nous embarque en fin de compte dans un huis-clos bien ficelé. L’introspection sans être originale fonctionne et Sandor ne manque ni d’épaisseur, ni de charisme. Alysson, nous apparaîtra très vite comme une jeune femme déterminée, un brin manipulatrice, mais charmante!
Cependant, le rythme est fluctuant avec des scènes rythmées et d’autres plus sombres et tendues lorsque suspicion et paranoïa dominent le « paysage ». Lors de ces moments – les plus réussis du livre – la tension est palpable, l’atmosphère étouffante : le vaisseau semble hanté. Mais l’ensemble nous laisse sur notre faim, un peu comme si l’auteur avait hésité sur la direction qu’elle voulait donner à «L’Opéra de l’Espace».
Pas tout à fait thriller fantastique, ni Space Opéra, il navigue entre les deux et délivre un sentiment d’inachevé au lecteur.
Mon avis peut s’avérer tronqué, l’Opéra de L’espace appartient à un univers riche et déjà bien en place qui a donné lieu à plusieurs autres romans. Sans doute sera-t-il d’une autre saveur intégré dans cet ensemble qui forme un univers élaboré.
Dans l’espace, personne ne vous entend crier…
[…] est précédée de deux romans, un traduit mais introuvable et un non traduit. J’ai lu L’Opéra de l’espace qui se joue après la partition proposée aujourd’hui. Ma critique sera un poil longuette. […]
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