Burning Sky – Stéphane Przybylski

Denoël

Stéphane Przybylski est un auteur français qui m’éblouit lors de sa Tétralogie des Origines, cette uchronie se déroulant lors de la Seconde Guerre Mondiale était tout aussi aboutie que captivante, un tour de force remarquable lorsque nous nous rendons compte de son ambition et de la maîtrise consommée des ellipses temporelles.

Forcément, lorsque l’auteur promet une uchronie sur les États-Unis, mon cœur s’emballe, mes papilles s’émeuvent, les neurones s’égaillent.

Voici le résumé :

Soutenu par Napoléon III, Maximilien d’Autriche se voit proposer la couronne d’empereur du Mexique. En Amérique du Nord, la guerre entre l’Union et les Confédérés est sur le point de prendre un tournant décisif. Ferenc von Richter, envoyé par le roi de Prusse pour le tenir informé de l’évolution du conflit, fait la connaissance du comte Ferdinand von Zeppelin, qui vient d’effectuer son premier vol en ballon à Saint-Paul, Minnesota. Ensemble, ils se prennent à rêver d’un monde où les plus légers que l’air mettraient fin à toutes les guerres. Mais Ferenc va croiser la route de Morleau, un Français ayant appartenu aux chasseurs d’Afrique, et celle de Mahpiya Ilé, un natif américain qui lui ouvrira les portes d’un autre monde… plus spirituel. Ces trois aventuriers pourraient faire de cette année 1863 celle où le cours de l’histoire a changé à tout jamais.

Hélas, j’ai déchanté à la lecture. La raison première se situe dans mes attentes très élevées pour un roman qui se voulait plus humble. Il faut dire que l’auteur vit aux USA, une situation privilégiée pour nous faire goûter à la particularité de cet immense pays, sentir l’état d’esprit et faire vivre différents remous.

La lecture m’a fait découvrir plutôt un roman présentant une saveur pulp, loin d’être une critique en soi, car le rythme et les péripéties fonctionnent parfaitement et tiennent en haleine. L’ambiance est prenante et bien rendue. Néanmoins, Burning Sky ne s’inscrit en rien dans les 4 romans que j’avais lu auparavant.

La seconde tient dans les personnages.

Le personnage féminin de Inger Aarensen est sans aucun doute celle qui a le plus de chien. Elle colle à l’époque, peinant à s’inscrire dans la société, isolée par la structure même de cette dernière. Elle rêve d’une vie aux côtés de notre héros, Ferenc, mais se trouvera délaissée au profit d’une jeune autre charmante femme. L’évolution de Inger, fille d’un riche industriel, met du sel dans cette aventure, elle qui cherche à retrouver son bien-aimé, finit par être rongée par l’amertume.

Un regret toutefois, celui de pousser le trait un peu trop, nous sommes à la limite de la caricature en fin de texte. Quant à l’élue de Ferenc, je conclue qu’elle est assez transparente, je ne me souviens que de son charme et de l’émoi qu’elle provoque dans le coeur du jeune homme…

Fenrec, et bien, que vous dire ? Très stéréotypé, agréable à suivre, j’ai presque envie d’ajouter un mais » que je trouverais un peu sévère. Néanmoins, il ne se démarque guère de bien de nombreux héros dans la même lignée.

J’ai adoré la construction du dirigeable, et de tout ce qui tourne autour de cette dernière, ainsi que les passages en dehors du territoire américain. Le roman offre maintes scènes qui siéraient à un roman graphique car, le récit se présente de manière cinématographique, très visuelle.

Au final, la lecture fut quelque peu décevante avec un personnage principal manquant d’un peu de peps, et des attentes de ma part bien trop élevées.

Ce livre est pour vous si :
  • Vous adorez les romans d’aventure
  • Vous aimez les récits visuels
je vous le déconseille si :
  • vous vous attendez à un roman très complexe
  • J’ai le vertige

Autre critique :

le nocher des livres Cave-trolls

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Burning Sky

9 réflexions sur “Burning Sky – Stéphane Przybylski

  1. Je n’avais pas fait attention que c’était du même auteur que la Tétralogie que j’ai dans ma pal. j’avais déjà le titre sur ma wishlist depuis que j’avais vu sa couverture, je suis ravie d’apprendre que ça se lit si facilement et qu’il y a ce petit côté Pulp que j’adore.

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