La Trilogie de l’Empire – R. Feist & J. Wurst

Bragelonne

Raymond Feist est un auteur connu des amateurs de fantasy,  notamment pour le cycle phare de l’imaginaire Les chroniques de Krondor avec Pug, le Magicien. La trilogie de l’Empire appartient à cet univers. Elle n’en est pas la suite directe, mais un prolongement dans une autre « dimension ». Les auteurs nous convient à observer la vie dans l’empire Tsurani, ennemi du royaume de Midkémia.

Cette second lecture naquit de l’envie de revivre les envie de Mara, et de préparer la lecture du Magicien de Feist. La découverte n’est plus d’actualité, l’effet de surprise de joue plus, et j’ai pu ainsi savourer les détails de ce monde japonisant.

Un univers japonisant impitoyable

La Trilogie de l’Empire de Feist & Wurst est d’un niveau supérieur au cycle auquel il se rattache, tant en maturité qu’en richesse. Les qualités qui ont fait la renommée des chroniques sont également présentes, mais s’y ajoute ici, une magie ainsi qu’une intensité supérieure. Il est vrai que dans Le magicien, Pug est un enfant et l’identification du coup moins automatique pour les lecteurs ayant largement dépassé lae stade de l’adolescence. Néanmoins, Mara, l’héroïne de notre histoire, vient à peine sortie de l’adolescence quand l’intrigue démarre.

Mara appartient à la famille des Acoma, une des plus anciennes et puissantes de l’Empire. Dans cette contrée, les luttes internes et les jeux de pouvoir sont impitoyables. A tel point que son père, le souverain des Acoma et son frère ont été pris dans un piège élaboré avec brio par l’un de leurs nombreux ennemis. La jeune femme promise à une vie de méditation et de prières se trouve projetée illico presto sur le trône, au beau milieu des chacals!

Adieu paix, sérénité et méditation ! Place à la brutalité et à la violence. Vouée à une mort précoce et certaine ainsi qu’à une débâcle inévitable, Mara va se révéler une maîtresse-femme doublée d’une fine intrigante. Outre une résilience admirable, elle découvre le Grand Jeu qu’elle aborde avec sang-froid et un instinct consommé.

Le monde dépeint est somptueux. L’influence orientale est très marquée. Outre quelques nuances provenant de Chine, c’est le Japon qui est mis à l’honneur. Le maître mot  – honneur – (oui, c’est assez paradoxal, vus les coups bas de l’intrigue) est central dans la trilogie de l’Empire. Il mérite tous les sacrifices (jusqu’au seppuku). Il est le point cardinal des familles régnantes et leur raison de survivre. Ce ne sont pas les seuls aspects empruntés au Japon médiéval. La structure de la société évoque la superbe de l’ère Edo, aussi bien dans la gouvernance de l’Empire que dans la fidélité des guerriers (Bushido). Tels les samouraïs nippons, ils n’hésitent pas à suivre leur maître dans la tombe sous peine de perdre tout honneur et de devenir des parias, des guerriers gris inféodés, bannis, des rônins.

J’ai également ressenti une influence de l’Europe des XIII° et XIV° siècles avec ces différentes manœuvres destinées à s’accaparer du pourvoir, ce morcèlement de la souveraineté sur un même territoire ainsi que ces luttes entre différents barons. En outre, le panthéon des divinités tsuranis peut s’associer aisément à la Rome antique ou à la Grèce hellénique. Cet ensemble de saveurs est particulièrement équilibré et cohérent. L’univers de la Trilogie de l’Empire est totalement addictif, riche et visuellement captivant.

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Fille de l’Empire

Fille de l’Empire relate donc les premiers pas de Mara au sein de cette société japonisante, imprégnée de rituels ancestraux. Loin d’être une douce jouvencelle, cette maîtresse femme, révèle un caractère bien trempé et des trésors d’audace. Une dureté certaine l’habite, tout comme une détermination hors du commun alliée à un machiavélisme digne du Prince. Feist & Wurst parviennent cependant à rendre cette jeune femme sympathique et émouvante.

Entre rebondissements, suspens, combats, intrigues politiques fatales, et luttes d’influence, nous ne ennuyons pas et dévorons ce roman proche d’un thriller politique. J’apprécie Games of Throne de Martin, et cette trilogie m’y fait penser, l’élégance en plus (pas dans la complexité).

Le premier tome est incontestablement prenant, émouvant malgré un rythme posé qui convient à dépeindre cette société et prépare ainsi les différents enjeux.

Pair de l’Empire

Pair de l’Empire est la suite directe de Fille de l’Empire. Nous y suivons les péripéties et les démêlées de la jeune souveraine des Acoma, Mara. Ce n’est plus la novice promise au temple de la déesse Lashima du tome précédent, mais une femme ayant acquis de l’expérience et une renommée certaine. Elle a prouvé qu’elle était un adversaire de choix dans le grand Jeu du Conseil. Et çà c’est impardonnable…

Son principal ennemi mort, la famille Minwanabi  n’a pas accepté une telle défaite et la perte de prestige qui en a découlé.  Son fils Désio promet au Dieu Rouge la tête bien faite de Mara et de toute sa lignée. Un tel engagement ne peut que se traduire par un massacre final et la déroute la plus complète pour la partie vaincue. L’issue sera tragique pour l’une ou l’autre des familles, aucune pitié, aucune compassion ne pourront renverser la situation.

Au nom de l’honneur, pour l’honneur et par l’honneur.

Bien entendu, cet affrontement mortel doit répondre à des exigences : l’honneur doit être sauf et les apparences préservées. En cela la Trilogie de l’Empire se distingue des Chroniques de Krondor de Feist. Il partagent un univers communs dont la fameuse Faille et Milamber (Pug) en particulier. Le reste diffère sensiblement. Les lecteurs du cycle du Magicien risque fort d’être déroutés par le contenu, le rythme et la tonalité de l’œuvre présente. Bien que la magie soit bien plus présente que dans le tome d’ouverture, elle reste toutefois marginale à la grande différence du monde Mikdémia. L’intrigue mise en place et l’univers exotique proposés par les auteurs exigent des subtilités et des manœuvres politiques tout aussi intéressantes que des batailles à coup de glaive ou de boules de feu. Dans le cadre de cet ouvrage, elles sont bien plus judicieuses.

Par conséquent, le rythme diffère et ceux qui attendent un récit enlevé rythmé par des batailles épiques ou de grandes démonstrations de thaumaturgie en seront pour leur frais. La déception les attendra au détour des quelques 900 pages. Ce n’est pas pour autant que l’histoire lambine. La mise en échec de Mara exige des trésors de patience agrémentés de petites incursions discrètes et meurtrières. Nous suivons donc les déplacements des pièces de chacune des parties essayant de se neutraliser et de prendre l’avantage dans ce jeu d’échecs particulier et mortel. Tentatives d’assassinats, combats rapprochés, luttes d’influences, pots de vin, guerre d’usure, pièges et trahisons sont au programme.

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Effectivement décrit en ces termes, beaucoup penseront au célébrissime Game of Thrones. Il est vrai que les similitudes existent entre les deux œuvres. Il s’agit d’un vaste enjeu politique, mais là ou GoT est sanglant et brutal, Pair est subtil et feutré . Au delà de la fantasy, le livre de Feist et Wurst nous plonge dans une ambiance toujours aussi nippone, avec ses emprunts au Buhshido, à la mode vestimentaire, à l’architecture et à l’histoire typiques de l’ère Edo.

Concerne les personnages, la partition des deux auteurs américains est parfaite, Janny Wurst n’est sans doute pas étrangère à une telle sensibilité car, je note une subtile mais réelle différence dans l’écriture de ces dernier, notre héroïne en premier lieu. Mara n’est pas invincible ou omnisciente, et cela lui confère une touche d’authenticité appréciable. Elle est faillible et parfois fragile. Dans Pair de l’Empire, nous découvrons également une femme amoureuse, déterminée, ouverte et dure. L’avenir de l’Empire lui tient à cœur, et c’est grâce à un esclave qu’elle remet en cause son héritage, s’engage alors une réflexion politique sur la structure même de Tsurani…

Les personnages qui l’entourent sont d’une belle consistance et variés, avec un Kévin de Mikdémia charmeur et magnifique. Du côté des Minwanabi, les deux cousins ont du corps et leur évolution les rend, non pas sympathiques, mais dangereux et capables.

Cette œuvre riche est enthousiasmante et mérite un belle place dans les œuvres de fantasy de référence. Il y aura sans doute des déçus qui attendent un récit dans la veine des Chroniques de Krondor, pour ma part cette trilogie est  plus aboutie et plus mature.

Maîtresse de L’Empire

Maîtresse de l’Empire est le dernier tome de la trilogie, et il l’achève de manière magistrale. J’avais été ravie à la lecture de Fille de l’Empire  et conquise par Pair de l’Empire. Je concevais difficilement que la paire Feist et Wurst puissent se sublimer pour nous offrir un final plus intense et de meilleur qualité encore. Pourtant, ils ont réussi ce tour de force.

L’atout maître de Maîtresse de l’Empire réside dans l’ambiance magique du cycle (près de 2300 pages). L’univers japonisant décrit est l’un des plus réussis que j’ai rencontré jusqu’à présent dans mes lectures. Feist et Wurst mélangent des influences qui fonctionnent en parfaite harmonie. La structure sociale et politique ressemble toujours autant au Japon de l’ère Edo jusque dans la restauration du pouvoir impérial Meiji (1866). Les auteurs empruntent aussi certaines philosophies martiales nipponnes tel que le bushido, la primauté de l’honneur dans la vie des seigneurs, les modes de vie,… Cependant, la « brutalité » relative des mœurs, l’aspect sanglant de la défaite,  ou le panthéon des divinités, notamment avec le Dieu Rouge, semblent s’inspirer des cultures pré-hispaniques d’Amérique centrale et du Sud. Les sacrifices humains, le sort des ennemis vaincus, le décorum et mêmes les accoutrements colorés pointent vers les Mayas et les Aztèques.

L’Europe n’est pas totalement absente de ces influences plus ou moins conscientes. Mais qui s’en plaindrait ? La place particulière et l’organisation des Robes Noires diffèrent en tonalité du reste du roman et sont quelque part ses représentants.

Dans le tome précédent, nous avions quitté Mara au sommet de sa gloire avec la restauration de l’Empereur à la tête du gouvernement. Notre héroïne était récompensée de ses efforts et de ses pertes par le prestigieux et enviable titre de Pair de l’Empire. Ce dernier roman se tourne donc vers la stabilisation de Tsurani, dans sa nouvelle structure politique et la consolidation du pouvoir impérial.

A la différence des fantasy plus classiques, il ne s’agit pas d’abattre un tyran malfaisant et néfaste pour la population. C’est la nature même d’un peuple, sa structure, ses coutumes et ses croyances qui doivent muer vers un « état moderne« . La mention de « pour le bien de l’Empire » évolue vers une notion plus proche de ce que nous connaissons, et tout l’enjeu de ce troisième tome oriente cette mutation vers la pérennité. La destiné de Dame Mara n’est pas étrangère à l’avenir de l’Empire car elle est un des principaux artisans de cette évolution. Elle est donc un des soutiens à éliminer rapidement pour le parti des traditionalistes, habiles et déterminés. De fait, l’existence d’adversaires corsés participe également à la saveur d’un bon roman et c’est le cas ici.

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A cela s’ajoute le sort du peuple Cho-ja, ces insectoïdes travailleurs et mystérieux dont le statut se situe entre mercenaires et esclaves. Le traité inique et particulier qui les unit à Tsurani est en balance et étroitement lié à nos héros. Les libérer de cette pseudo-servitude n’est pas un simple acte de compassion, de justice ou d’altruisme…Dans le combat que mènent Mara et son époux Hokanu aux côtés de l’Empereur, ils peuvent en effet se révéler de précieux alliés.

Les enjeux politiques et leur ramifications s’étendent au-delà des frontières de l’Empire et du commun des mortels. C’est un des facteurs de séduction de ce troisième tome. A l’image d’un Game of Thrones, il propose des intrigues politiques à plusieurs niveaux tout en restant implicitement imbriquées les unes aux autres. Les cibles de Mara ne sont pas à la portée de tout un chacun et comptent parmi les plus puissantes de l’Empire. Il y a entre autre, l’Assemblée des Robes Noires qui jouit d’une liberté et d’un traitement exorbitant (du droit commun). Ces êtres exceptionnels sont pourvus de pouvoirs magiques fascinants et redoutables. « Pour le bien de l’Empire« , ils échappent à toute forme de contrôle de la part des différents clergés et des différents seigneurs ou empereurs. Un statut à part en relation avec leur puissance… mais leurs motivations ne semblent guère au diapason du peuple ou de la Lumière du Ciel (l’empereur).

Au final, les auteurs livrent un roman de fantasy d’une belle profondeur, d’une complexité et maturité exemplaires à la fois dans la construction de l’univers propre à Tsurani, des personnages centraux ou des thématiques abordées.

Les protagonistes ne sont pas en reste. Mara est une femme qui a énormément évolué au fil des tomes. La dureté de caractère que j’ai évoqué lors des premiers tomes, s’est polie, tel un diamant brut, exposant un véritable joyaux façonné par les épreuves et les succès. Elle demeure une femme touchante et déterminée, le doute et son ouverture d’esprit lui ont permit l’accès à une introspection élaborée et surtout une compassion et un sens de la justice digne d’une maîtresse-femme de premier plan et qui boucle la boucle, puisque Mara souhaitait initialement vivre une vie de méditation et de prières. Nous n’avons pas à faire à un énième stéréotype de la princesse en détresse ou d’une version en eaux fortes d’une dirigeante à la main de fer. La cerise sur le gâteau : ce personnage central ne dispose d’aucune magie dans ce roman de fantasy.

Concernant, la magie justement; celle-ci est bien plus présente que dans les tomes précédents. L’Assemblée des magiciens et d’autres êtres de Tsurani ou d’ailleurs vont jouer un rôle prépondérant dans l’agencement des événements (magiques). Cette fois-ci, nous aurons droit à des démonstrations d’envergure, pleines de puissance et très visuelles à défaut d’être toujours pertinentes… Cette présence prégnante serait peut-être, si je devais exprimer un bémol, ma seule légère réserve. J’ai trouvé que cet accroissement de magie rendait le roman plus européen et classique, mais c’est vraiment pour faire la fine bouche.

Pour conclure, cette trilogie est magnifique, une de mes référence en fantasy. Les thématiques, la maturité et la richesse de l’univers sont convaincantes et envoûtantes. La construction de l’univers déployé devant nos yeux ébahis ne se contente pas d’une paysage et de vernis japonisant, mais expose une société dans toutes sa complexité, ses ambiguïtés ainsi que ces contradictions, mais aussi sa grandeur

C’est un must have!

Ce livre est pour vous si :

  • vous aimez les personnages charismatiques, profonds et attachants
  • vous recherchez une intrigue soignée et élaborée
  • vous souhaitez vous plonger dans un monde convaincat

Je vous le déconseille si :

  • vous n’aimez pas le Japon
  • Vous préférez les romans qui vont droit au but
  • mais 2300 pages!!!!!

Autres avis :

Une fois encore, c’est l’excellent Apophis qui m’a convaincue de lire ce beau et rude roman (sa critique).

Le dragon qui litFeygirlFeygirl pour le tome 2

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Fille de l’Empire

Pair de L’Empire

Maîtresse de l’Empire

16 réflexions sur “La Trilogie de l’Empire – R. Feist & J. Wurst

  1. Tu les as relus, carrément ! De mon côté, j’ai comme toi découvert cette trilogie grâce à Apophis et elle fait partie de mes meilleures lectures de fantasy. Je l’ai recommandée à ma fille aînée, qui a aimé tout autant. Oui, « La trilogie de l’empire » mérite d’être mieux connue !

    Aimé par 2 personnes

  2. Petite question : est-il nécessaire d’avoir lu le premier cycle de Feist avec Pug (jamais fini pour ma part les Chroniques du Kondor) ou pas du tout ? Si on envisage de lire les deux, par lequel vaut-il mieux commencer ?
    Et enfin ton descriptif me donne envie de rejouer à la Légende des Cinq Anneaux 😭

    J’aime

  3. […] Ma chronique : Monde de Kelewan, quelques années après Fille de l’Empire : Mara des Acoma dirige son domaine, mais son pouvoir est encore fragile, et surtout elle est entourée d’ennemis. Desio, le nouveau Seigneur Minwanabi, est obsédé par cette jeune femme qui a provoqué la chute de son père — responsable de la mort du père et du frère de Mara — et fait serment auprès du Dieu Rouge d’abattre la famille Acoma. Ce serment détruira sa propre famille s’il échoue, tellement la notion d’honneur est forte à Kelewan. Desio s’avère moins intelligent son cousin, le chef de guerre inflexible Tasio, et il se complaît dans cet entrelacs compliqué du « Jeu du Conseil », euphémisme désignant les complots parfois meurtriers des Seigneurs de l’Empire.Comme elle a besoin de main-d’œuvre pour ses champs, Mara achète les esclaves les moins chers de Kelewan : des Midkemiens, guerriers faits prisonniers lors de la guerre avec Midkemia, un monde accessible grâce à un portail multidimensionnel appelé Faille. Parmi eux se trouve Kevin, qui cache sa condition de noble et officier dans son armée, pour ne pas être exécuté. Mais Mara et Kevin sont attirés.L’univers de Mara est très inspiré du Japon médiéval — avec une touche de Corée et d’Empire aztèque, tandis que celui de Kevin a de nombreux points communs avec le nord de notre Europe. Le choc culturel est immédiat, notamment sur la condition d’esclave que Kevin et ses hommes ne supportent pas, alors qu’aux yeux des Tsuranis, l’esclavage est un fait indépassable, résultat de mauvaises actions dans des vies antérieures. Kevin comprend mal mais apprend ce monde où le sens de l’honneur est plus important que celui de la vie, et peu à peu influence Mara et lui suggère des stratégies innovantes à Kelewan.Ce pavé se lit intensément, grâce à l’immersion dans une culture asiatique où les apparences, codifiées à l’extrême, cachent une injustice et une cruauté communément admise. Monde à la fois enchanteur et implacable, les faux pas entraînent l’humiliation publique ou la mort. Le Jeu du Conseil — luttes incessantes entre grandes familles liées par des relations complexes — justifie espionnage, trahisons, meurtres et guerres privées. Et un personnage comme Mara, voulant dépasser les traditions et encouragée en ce sens par Kevin, sait manœuvrer en coulisse pour obtenir un pouvoir et assurer la pérennité de sa famille.Un regret toutefois : l’événement majeur du milieu de ce tome, qui entraîne un bouleversement des forces en présence, arrive comme un cheveu sur la soupe. Une magie très puissante qui n’est pas vraiment amenée, alors que jusqu’ici, le surnaturel dans cet univers était léger. Cependant, cette trilogie se déroule en parallèle d’une autre ayant lieu sur Midkemia (La Guerre de la Faille) : peut-être est-ce expliqué et justifié dans d’autres romans, mais c’est perturbant quand on ne lit que la trilogie de l’Empire.Il n’en reste pas moins un roman passionnant dans une trilogie qui décrit l’ascension d’une jeune noble manipulant avec un grand art le Jeu du Conseil et contournant les traditions, pour combattre ses ennemis et gagner en influence. Bref, je ne vais pas tarder à lire la suite et fin de cette trilogie, pour connaître le destin de cette héroïne !Fille de l’Empire (La Trilogie de l’Empire, tome 1)Pair de l’Empire (La Trilogie de l’Empire, tome 2)Maîtresse de l’Empire (La Trilogie de l’Empire, tome 3)Autres chroniques dans la blogosphère : Lutin – Aldebo : T2, Lutin – Aldebo : la trilogie, […]

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