Le Bélial – Collection UHL
Hello à tous, de retour après l’intervention chirurgicale et l’hospitalisation. Ce séjour hospitalier m’a permis d’avancer dans quelques romans et dans quelques chroniques (au brouillon). Le blog ne pas avancer de manière drastique car, je ne peux pas tenir la position assise pour l’instant, une histoire de hématomes post-opératoires gros et mal placé. Le temps est un peu long, mais le moral est là.
Enchaînons avec le billet du jour, un court roman de l’incontournable collection UHL de la maison Le Bélial : OPEXX. Avec un tel titre, une couverture époustouflante et un auteur que j’admire, il m’était difficile de le laisser de côté. Bien m’en a pris.
Le Blend : une communauté de millions d’espèces sentientes vivant en paix dans ce qui ressemble au meilleur des mondes, un concert des nations à l’échelle galactique auquel vient de se joindre la Terre. Depuis l’arrivée de la délégation extraterrestre au siège des Nations Unies, l’humanité bénéficie de nombreux cadeaux destinés à lui faciliter la vie. Mais cela n’est pas sans contreparties. Ce qui intéresse le Blend, c’est une activité que cette société d’outre-espace patchwork ne sait plus pratiquer : la guerre. Un contrat a donc été conclu entre l’ONU et le Blend. Les premiers prêtent des soldats pour des opérations d’encadrement et de maintien de l’ordre. Les seconds se chargent d’équiper ces derniers, de les emmener sur zone puis de les rapatrier.
Un worldbuilding au rendez-vous
Avec un tel titre, OPEXX, impossible de me détacher de notre propre « acronyme » militaire pour désigner les interventions militaires à l’étranger des forces armées françaises, les OPEX. Aussi, m’attendais-je à une couleur assez militaire dans ce court roman de Laurent Genefort, qui s’avère bien présent, mais – et c’est franchement rafraîchissant – sans prise de position tranchée.
Présence de forces militaires, il y a, mais peu ou prou de conflits et d’affrontements. Le sujet est ailleurs, Genefort nous invitant à découvrir maintes mondes, maints enchantements pour les yeux, ainsi que de rares connexions sporadiques avec des extra-terrestres. Nous sommes charmés, dépaysés, enivrés par de telles tranches de la galaxie, avec une sensation de butinage assez grisante. Parfois, nous aimerions nous y attarder plus longtemps, comprendre ce qui anime tel peuple, ou le pourquoi des décisions et des actions du Blend, l’organe galactique équivalent à notre pesante et tout autant qu’inefficace ONU.
Cette versatilité peut toutefois engendrer de la frustration, car, nous n’avons que peu de réponses aux quelques interrogations qui se soulèvent, et même les questions directes de notre protagoniste au sujet des motivations du Blend font choux blanc. En fin de lecture, nous restons un peu sur notre faim, qui est habilement compensée par une chute toute en émotion.
Une petite notre : belle utilisation de l’intrication! J’aurais aimé plus de développement.
Un homme et un regard
En effet, c’est par le truchement d’un de ces soldats des OPEXX que nous découvrons toutes ces tranches d’aventures, rarement du combat. Le roman est écrit à la première personne et se présente tel un journal de campagne, intégrant les rares éléments que la DP, division psychologique qui efface les souvenirs à l’issue des missions, laisse flotter involontairement dans le cerveau de notre homme. Ce dernier, atteint du syndrome de Restorff, n’est guère affecté par la procédure, et conserve de plus en plus de souvenirs, d’images et de questions…. sans réponse, mais une attirance de plus en plus furieuse pour cet exotisme.
Le syndrome en question lui permet d’avoir une position observateur extérieur, non impliqué, syndrome qui existe (j’ai vérifié 😉 ), qui explique sa résistance aux méthode de la DP.
Ainsi, est-ce à travers son regard que nous découvrons ces mondes divers et variés, sans trop de colorations et de réflexes humains, si ce n’est l’admiration et l’émerveillement devant une telle richesse.
Pour conclure :
Ce livre est pour vous si :
- vous aimez les formats courts
- vous recherchez une invitation au voyage
Je vous le déconseille si :
- vous ne supportez pas la vue d’un uniforme
- Le vide de l’intrication vous fait peur!
- vous n’aimez pas les fils conducteur trop ténu.
Contrairement à ce que le titre pourrait indiquer, OPEXX n’est pas un court roman de SF militaire. Même si c’est aspect reste présent par essence, son sujet porte sur la beauté, l’étrangeté et le danger d’autres mondes et d’autres civilisations. Le regard est à la fois bienveillant et émerveillé, dénué de pré-jugé grâce à un personnage détaché, et paradoxalement porteur d’émotions.
Autres critiques :
Le Maki – Orion – Maître Apophis – Mon Troll – L’Ombre désossée – Xapur –
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La couverture toujours aussi magnifique de Aurélien Police :

Bon rétablissement !
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merci!
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Remets toi bien 🙂
Et oui, très chouette texte !
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Un très bon texte, j’ai beaucoup apprécié.
Merci!
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[…] Les lectures de Xapur – Vive la SFFF – Mondes de poche – Constellations – La Lutine facétieuse – vous […]
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Ravie de te lire ! Repose toi bien et merci pour le lien, j’ai ri en voyant le nom 😛
J’ai moi aussi beaucoup apprécié ce court roman, une de mes meilleures lectures cette année.
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Je savais que tu apprécierais un petit clin d’oeil.
Bises OB.
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Eh bien, jusqu’à présent, je m’étais arrêtée à la couverture et au titre, sans prendre la peine d’aller plus loin, persuadée qu’il s’agissait d’un récit d’Opération Extérieure en mode extraterrestre ! Donc j’ai bien noté que ce n’est pas exactement ça ^^ !
Bon rétablissement, Dame Lutin (tes abeilles t’attendent de pied ferme !) 🙂 !
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Bon rétablissement et merci pour le rappel de lecture ^^
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merci à toi!
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Mince, je n’avais pas suivi que tu avais des soucis de santé 😦 Je te souhaite un bon rétablissement, j’espère que ça va aller mieux.
Intéressante ta chronique, notamment ta conclusion qui me fait voir ce titre d’un tout autre œil. Merci pour ton retour !
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L’opération a réglé mes soucis de santé, mes reins vont fonctionner normalement et tout rentre dans l’ordre! 😉
Le livre est pas mal du tout!
Merci à toi!
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[…] Autres avis : Apophis, Vive la SFFF, Les lectures de Xapur, Vive la SFFF, Mondes de poche, Ombre bones, Constellations, l’Albédo, […]
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[…] OPEXX de Laurent Genefort […]
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[…] – Opexx Auteur : Laurent Genefort Illustration : Aurélien Police Maison d’édition : Le Belial’ Genre : Science-fiction Nombre de pages : 113 Prix : 8,90 € – Synopsis Le Blend : une communauté de millions d’espèces sentientes vivant en paix dans ce qui ressemble au meilleur des mondes, un concert des nations à l’échelle galactique auquel vient de se joindre la Terre. Depuis l’arrivée de la délégation extraterrestre au siège des Nations Unies, l’humanité bénéficie de nombreux cadeaux destinés à lui faciliter la vie. Mais cela n’est pas sans contreparties. Ce qui intéresse le Blend, c’est une activité que cette société d’outre-espace patchwork ne sait plus pratiquer : la guerre. Un contrat a donc été conclu entre l’ONU et le Blend. Les premiers prêtent des soldats pour des opérations d’encadrement et de maintien de l’ordre. Les seconds se chargent d’équiper ces derniers, de les emmener sur zone puis de les rapatrier. Lui, c’est un soldat de la force Opexx. Atteint du syndrome de Restorff, un déficit empathique, son efficacité en mission s’en trouve renforcée. Une qualité qui n’exclut pas les questions au fil des déploiements sur les théâtres d’opérations extrasolaires. « Répondez à l’appel de l’ailleurs ! » Tel est le slogan d’Opexx. Un ailleurs qui pourrait bien être avant tout un autrement… C’est au tour de Laurent Genefort de faire son entrée dans la collection Une heure lumière qui accueille assez peu de plumes francophones. Comme j’essaye de lire tous les titres de la collection, cela m’a permis de découvrir enfin cet auteur très prolifique que je prendrais plaisir à relire ayant été totalement convaincue par cette novella. ♦ Opexx est un récit de science-fiction militaire qui se déroule dans un futur relativement éloigné. La Terre est alors en contact avec une unité extraterrestre et, pour résumé et ne pas spoiler tout le worldbuilding, lui offre ce que l’humanité sait le mieux faire : la guerre. On suit donc un personnage qui fait partie de cette armée humaine et va de planète en planète pour des missions militaires. Laurent Genefort nous plonge dans la tête de ce personnage un peu particulier dont la psychologie le détache des autres soldats. Ainsi l’humain est placé au centre de cette novella et c’est sûrement ce qui fait que je l’ai tant appréciée. Je ne suis pas forcément friande de SF militaire, car les scènes de combat et de stratégies militaires ne sont pas ce qui m’intéresse le plus. Ici le côté militaire est plutôt soft, l’auteur mettant surtout en avant les problématiques liées à l’esprit humain et le worldbuilding à travers la découverte de nombreuses planètes et de civilisations extraterrestres. J’ai ressenti un grand sense of wonder à la lecture de cette novella, tant l’auteur est imaginatif quant à la construction de son univers. Le personnage principal voyage sur différentes planètes découvrant chaque fois des paysages différents très éloignés de ce qu’on peut trouver sur Terre. L’immersion et le dépaysement sont entiers tant les décors dépeints sont décrits avec précision et inventivité. Les espèces extraterrestres mises en scène sont tout aussi intéressantes à découvrir grâce à leur diversité et surtout à la manière toujours intelligente avec laquelle elles sont introduites. Si le récit est composé d’un enchaînement de missions militaires entrecoupées d’entre deux où le personnage retrouve sa famille, tout s’harmonise très bien sans jamais donner l’impression de hachure. L’unité du récit est parfaite notamment grâce au fil conducteur qu’est la psychologie du personnage principal qu’on observe se dégrader peu à peu. ♦ Laurent Genefort (m’a) fait découvrir une facette différente de la science-fiction militaire, montrant que l’humain peut être placé au centre de sous-genre J’ai beaucoup aimé voir un personnage différent des héros aux multiples qualités être mis en avant avec autant d’humanité. Le personnage principal possède une sorte d’handicap psychologique qui, s’il est un atout au départ, l’éloigne peu à peu des autres et l’enfonce dans la solitude et l’incompréhension. L’auteur nous offre un personnage humain dont l’évolution est parfaitement crédible et traitée avec nuances et finesse.. Je n’ai donc pas été étonnée par le dénouement de la novella qui était la seule fin logique adaptée à ce personnage. Malgré tout elle fait son petit effet et clôt parfaitement ce texte que je vous encourage vraiment à découvrir même si, à première vue, vous n’êtes pas attiré pas la SF militaire. ♦ ♦ D’autres avis : Les lectures du Maki – Herbefol – Ombres Bones – Vive la SFFF – Epaule d’Orion – Les Mondes de Poches – Outrelivres – Xapur – Apophis – Célindanaë – Albédo […]
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