Ce numéro de Bifrost est consacré à un auteur peu familier du grand public, John W. Campbell. Souvent, je lis – et rarement j’entends – que la plupart des éléments fournis lors des dossiers se trouvent plus ou moins aisément sur le net pour qui se donne la peine de chercher. Ce n’est pas faux.
Cependant, je ne peux souscrire à un tel argument. En effet, la lumière que la revue fixe sur un auteur en particulier est loin d’être anodine. Si elle est liée à une actualité littéraire qui se combine avec les intérêts du Bélial, c’est un double effet kiss-cool pour l’amateur de SFFF qui se voit offrir un dossier travaillé et agrémenté d’une introduction aux écrits dudit auteur grâce au(x) nouvelle(s) associée(s) au dossier.
Or, les numéros ne coïncident pas systématiquement avec les publications de la maison d’édition, voire rarement. Et bien souvent, la découverte est à la fois ludique et agréable. Même si tous les auteurs présentés ne m’emballent pas au point de me précipiter sur les bouquins qui sont disponibles, les dossiers donnent des pistes et éclairent l’Histoire même de notre genre de prédilection.
Donc, effectivement, vous pouvez trouver nombre d’informations sur John W. Campbell et de nombreux autres auteurs qui ont eu la joie de la couverture de Bifrost. Mais auriez-vous eu l’idée ou l’intention de chatouiller les entrailles d’internet pour faire des recherches sur la plupart des plumes exposées par Bifrost ? Seriously ?
Au sommaire de Bifrost 93
4 nouvelles
- Les Choses à barbe de Sam J. Miller
- Les nouvelles aventures de Flip-Flop de Laurent Quessy
- Le Triangle de Lavrentiev de Michael Rheyss
- Le ciel est mort de John W. Campbell
Carnet de bord
- Ballades sur l’arc
- Paroles d’un illustrateur
Dossier John W. Campbell
- Le tutélaire par Francis Valéry
- À propos de John W. Campbell par Theodore Sturgeon
- La science de l’écriture de la science-fiction par John W. Campbell
- Le ciel est mort… ou presque par Philippe Boulier
- La chose en soi : trois visions d’une paranoïa antarctique par Thomas Day
- Homme de lettres par John W. Campbell
- Bibliographie des œuvres de John W. Campbell par Alain Sprauel
Scienti-fiction
blabla
Le nom de John W.Campbell ne m’étais pas totalement inconnu. Et pourtant, il n’évoquait guère grand intérêt à mes yeux. Un écrivain américain comme les USA en ont tant connu…
Et pourtant, il est l’auteur de La Bête d’un autre monde, adaptée plusieurs fois sur grand écran, dont son titre le plus célèbre est mondialement connu : The Thing. Mais c’est essentiellement son travail d’éditeur qui est à souligner tant son impact sur la SF initialement américaine a été conséquent, et qui – par un phénomène de « capillarité »- a finit par toucher l’Europe.
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Les 4 nouvelles
- Les Choses à barbe de Sam J. Miller
Au même titre que Peter Watts, Sam J. Miller s’est inspiré du film de John Carpenter, The Thing – lui même tiré de la nouvelle de John Campbell – pour imaginer une suite.
Une fois de retour chez lui, McReady tente de reprendre le cours de sa vie. Mais s’il est plutôt « sain » de corps, la Chose l’a marqué irrémédiablement psychologiquement. Des bricoles lui pourrissent la vie, mais est-ce son imagination ou pas….
Les thématiques sociales de l’auteur sont à l’honneur dans cette nouvelle touchante. Pour ma première rencontre avec Sam Miller, en attendant la lecture de La cité de L’orque, je suis assez réservée sur l’aspect SF qui ne sert finalement que de décor. J’ai largement préféré la « fanfiction » de Peter Watts.
- Les nouvelles aventures de Flip-Flop de Laurent Queyssi
Un auteur de BD s’interroge sur la pertinence de reprendre les aventures d’un personnage célèbre, Flip-Flop, surtout que son créateur ne le souhaitait pas.
Une nouvelle qui joue sur les registres de l’émotion et du cœur. Très belle plume même si je reste sur ma faim question SFFF.
- Le Triangle de Lavrentiev de Michael Rheyss
Un texte hommage à Asimov qui devrait ravir les amateurs de l’auteur tant Michael Rheyss le connait sur le bout des doigts. A savourer.
- Le ciel est mort de John W. Campbell
Le Ciel est mort est la nouvelle phare de ce numéro de Bifrost.
Après son accident, un homme, pilote de son état, se réveille dans un monde inconnu et froid. Tout semble éteint, monotone,insipide, grisâtre,… Même le ciel partage cette platitude morne et terne. Rien de tel pour sombrer dans la prostration.
Il y a un certain spleen dans cette nouvelle, et la tristesse qui en émane devient poétique. Je recommande de la lire, ou par un tant glacial, plat et gris, histoire de se mettre dans l’ambiance. Ou au contraire par une journée de grand beau temps, si vous êtes sensible aux émois de ce pilote.
Carnet de bord
- Ballades sur l’arc
Quelques confirmations pour ma Wish-list et des critiques de livres déjà lus.
- Paroles d’un illustrateur
Une rubrique qui permet de vulgariser l’ensemble de la chaîne du livre.
Dossier John W. Campbell
- Le tutélaire par Francis Valéry
Il s’agit d’une biographie de l’auteur. Je finis par me demander si tous les écrivains américains ont eu une enfance pas des plus heureuses, ce qui les a conduit à l’écriture, ou si il s’agit juste d’une coïncidence…
Vous en apprendrez encore davantage sur le milieu de l’édition de l’âge d’or de la SF. L’impact des revues est assez stupéfiant, à la fois sur les carrières des écrivains et sur les lecteurs.
- À propos de John W. Campbell par Theodore Sturgeon
Il y a peu, nous avions un dossier consacré à Strugeon. Nous avions pu voir l’influence et les liens unissant l’écrivain à John Campbell. Il s’agit ici d’une confirmation de l’amitié unissant les deux hommes, une estime doublée de respect pro.
- La science de l’écriture de la science-fiction par John W. Campbell
Écrire de la SF par John Campbell : intéressant de voir comment le genre était perçu à cette époque. Une petite anecdote qui fera sourire.
- Le ciel est mort… ou presque par Philippe Boulier
L’analyse de la nouvelle par Philippe Boulier. Je me demande si lire l’article avant nous offre une autre sensation de lecture.
- La chose en soi : trois visions d’une paranoïa antarctique par Thomas Day
Un article que j’ai beaucoup apprécié pour le traitement de la nouvelle La Bête d’un autre monde par le cinéma, avec une mise en perspective systématique avec le texte original. Très intéressant. Je vais le relire.
Manquait plus que la fanfiction de Peter Watts et la perfection était atteinte pour moi! LOL (fangirl off)
- Homme de lettres par John W. Campbell
- Bibliographie des œuvres de John W. Campbell par Alain Sprauel
Scienti-fiction
Une de mes rubriques favorite, toujours écrite avec de l’humour. Roland Lehoucq et Frédéric Landragin traitent de la photographie dans les littératures de l’imaginaire.
Ce Bifrost 94 consacré à John W. Campbell est intéressant à plusieurs titres. Nous y découvrons l’auteur d’une nouvelle importante dans le paysage de la SF, adaptée sous le nom de The Thing. Il est toujours captivant de revenir aux sources d’une œuvre clé. Nous apprenons à connaitre un homme qui a influencé nombre d’auteurs de la SF, et enfin, c’est l’occasion de nous familiariser avec le milieu éditorial américain à l’aube de l’âge d’or de la SF. Ainsi, ce Bifrost fait partie des incontournable de l’amateur de SF! (colorié ou pas)
On se retrouve dans nos avis 🙂
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Quand j’ai lu le tien, je savais que nous avions eu le même sentiment! 😉
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Ça manque quand même de couleur ! Juste un peu de vert… tu as fait mieux.
Merci pour ce retour. Et j’attends le prochain numéro avec impatience. 😉
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Je n’ai pas voulu choquer… LOL
Moi aussi, moi aussi! 😉
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Ben c’est raté, même avec juste du vert, je reste choqué 😀
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Bon, ma tentative de soft ne marche visiblement pas. Je vais donc reprendre mes habitudes plus colorées… 😉
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Mon nom est si compliqué que ça ?? 🙂
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Oh, je me suis trompée? Je vais rectifier. Sorry! 🙂
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Pas grave, hein.
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Je suis d’accord avec toi, la « fanfiction » de Peter Watts est un incontournable.
Au vue du titre, les choses à barbe, je m’attendais à du second degré, raté.
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moi aussi, je m’attendais à plusieurs niveaux de lecture. tant pis!
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De toute façon tout le monde sait que c’est ce fameux « Internet » qui a piqué tout le contenu des Bifrost ! #BifrostFirst
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C’est bien vrai! 😉
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