Fondation, tome 3
Conçue par le psychohistorien Hari Seldon pour restreindre l’ère de chaos résultant de la décadence de l’Empire galactique, la Fondation est désormais aux mains du Mulet, un mutant imprévisible capable de manipuler les esprits et d’imposer sa volonté à quiconque. Avec ses pouvoirs et les immenses ressources que lui procure la Fondation, il s’est donné pour objectif d’étendre sa domination aux ultimes vestiges de l’Empire défunt. Mais déjà une nouvelle légende prend forme : il existerait une seconde Fondation, consacrée aux sciences mentales, œuvrant de façon occulte pour garantir l’accomplissement des desseins du légendaire Hari Seldon…
Seconde Fondation propose deux courts romans qui s’inscrivent directement dans la lignée du tome précédent, Empire et Fondation, romans dans lesquels le « Mulet » occupe une place de choix, confirmée dans le présent volume.
La première novella s’intitule La Quête du Mulet, la seconde, La Quête de la Fondation. mes lectures suivent l’ordre chronologique des publications, et non pas la chronologie interne à l’univers, qui intercale Prélude à Fondation et L’Aube de Fondation.
La Quête du Mulet
Le Mulet a pris la direction de l’Union des mondes, avec pour capitale Kalgan. Le Mulet s’avère, sans conteste l’un des plus grands stratèges et conquérants de la galaxie, sachant que celle-ci n’est peuplée que d’humains et de ses descendants. Toutefois, dans son cas, il s’agit d’un mutant capable de modifier et de façonner la psyché d’autrui. Cette capacité peut-être appliquée sur une seule personne, ou encore sur un ensemble, bien entendu dans le but non dissimulé de se les adjoindre.
Les individus ainsi influencés conservent leurs souvenirs, leur tempérament ainsi que leur compétences, le Mulet n’intervenant « que » sur leurs perceptions politiques et sur leur opinion de lui.
Hari Seldon a écarté de ses calculs et de ses prévisions, la possibilité d’une influence touchant un aussi grand nombre de personnes, dans sa conception, la masse soumise ne serait pas suffisante à renverser les statistiques. Malgré l’échec cuisant que le Mulet oppose à la Fondation, d’ou sa chute, il reste anxieux et attentif – ou bien sent-il une influence autre…- aussi, cherche-t-il à retrouver la Seconde Fondation pour s’assurer du contrôle total sur ses conquêtes.
Nous découvrons cette dernière, dissimulée, agissant dans les ombres et surtout ayant consacré son énergie au « mentalisme »,
C’est à un personnage que nous avons déjà croisé qu’il confie la mission de découvrir le siège de cette secondeFondation, Han Pritcher qu’il associe à Bali Channis qui n’a subit aucunement son influence tout en jurant admiration servilité au Mulet….
La Quête de la Fondation
Dans cette deuxième novella, nous gardons une continuité avec Seconde Fondation puisque Asimov nous propose de suivre le destin des descendants des protagonistes de Terminus.
Le Mulet n’était pas le seul à chercher la Seconde Fondation, Toran Darell II, de Terminus, aussi, car il sait désormais que ses membres partagent des aptitudes mentales avec le Mulet. Il est accompagné dans cette entreprise par Pelleas Anthor, de Homir Munn, de Jole Turbor et du docteur Elvett Semic. Ils savent que Le Mulet a sans doute trouver le siège de cette seconde Fondation et ils veulent lutter contre son influence psychique. A cette époque, Le Mulet est mort et son empire s’effondre. Leur point de recherche initial est Kaglan l’ancienne capitale. Homir Munn y est dépêché, accompagné à son insu par Arcadia Darell.
Après quelques péripéties, l’aventure prend une tournure qu’aucun n’avait envisagé et plutôt désagréable… Au final, la confrontation s’avèrera plus directe.
Ces deux romans sont un peu moins clairs que les premiers textes, très loin d’être mauvais puisqu’ils remportent tout de même un prix Hugo. Néanmoins, il y a une certaine confusion lorsque nous abordons les textes. J’ai eu la sensation qu’Asimov était parti sur une idée qui n’épousait pas totalement la trame logique initiale de l’entreprise Fondations. Les contorsions pour équiper la belle de cette nouvelle chaussure à donc exiger quelques développements, d’où quelques passages explicatifs et descriptifs, aussi bien historiques que technologiques.
Ce constat pourrait aboutir à un texte présentant des longueurs et à un rythme cassé; vous constaterez que c’est partiellement le cas, mais cela s’avère loin d’être déplaisant car Asimov enrichit largement l’Histoire de Fondation, lui conférant ainsi une très belle profondeur. De plus, les personnages en bénéficient aussi, en s’inscrivant dans une logique « historique », avec cette rivalité qui s’est déclarée entre les deux Fondations et qui perdurent à travers les générations. Et, l’auteur parvient à une confrontation sans opposition frontale pendant des siècles jusqu’à La Quête de la Fondation. Ainsi, découvrons-nous les deux branches que Seldon souhaita explorer, avec d’une part un héritage purement technologique et d’autre part des psychohistorien/mentaliste » développant les facultés de l’esprit, deux outils d’une puissance remarquable, poussés à leur extrême. J’ai apprécié une forme d’utilisation de l’expression « Tous les chemins mènent à Rome. »…
Cette saga écrit une histoire du futur incontournable tant le soin apporté à l’univers, les thématiques variées abordées s’enrichissent et le renouvellement permanent des intrigues forcent l’admiration. Cette suite s’avère toujours aussi addictive! Vivement la Suite!
Ce livre est pour vous si :
- vous aimez les formats courts : 2 pour le prix d’un (si,si)
- vous recherchez une histoire du futur qui a du coffre
- vous aimez les intrigues politiques, et l’action aussi!
Je vous le déconseille si :
- vous avez peur de devoir lire toute la saga, dommage pour vous!
- Le vide de l’espace vous fait peur (il y a quand même une majorité des histoires sur des planètes…)
- vous n’aimez tout simplement pas la science-fiction : pourquoi lire cette chronique, alors ?
Autres tomes
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J’adore !
Vive les grands classiques de la SF !
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Merci!
Oui, vive les grands classiques, et je suis enchantée de découvrir des livres de cette qualité.
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C’est tout à fait ça, on sent qu’il part dans autre chose que son idée de départ et qu’il force pour maintenir un semblant de cohérence. Merci d’avoir mis les mots sur ce qui me chagrinait 😅
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Je t’en prie 🙂 !
Même s’il retombe sur ses pieds, je l’ai senti ainsi.
J’aimais bien le personnage du Mulet.
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Moi aussi je l’ai trouvé très intéressant car moins manichéen que les précédents. Dommage qu’on ne l’ait pas plus vu ^^
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Exactement, j’ai regretté également qu’il ne soit pas présent plus longtemps, car ces nuances étaient particulièrement bienvenues.
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Eh bien eh bien, je ne me souviens plus de rien du tout. Enfin le Mulet bien (quel nom chelou, je ne me rappelle plus si c’est expliqué) mais le déroulé de l’histoire nada 🤷♀️
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[…] Seconde Fondation d’Asimov […]
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